Les cercles du demi-sourire,
soutien à la pratique méditative

Les cercles du demi-sourire sont une initiative de Catherine Muzellec, Instructrice Mindfulness à Nantes
( Méditation de Pleine Conscience).

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Bienvenue dans les cercles du demi-sourire

Un espace d’échanges, d’activités, d’approfondissement et de découverte ouvert à tous, que vous ayez ou non une pratique de la méditation.

Approfondir la pratique de la méditation

Les cercles du demi-sourire, ce sont des dates, des événements, des rendez-vous réguliers s’adressant à toute personne ayant déjà suivi un programme de Mindfulness  et à tout pratiquant sentant le besoin d’un environnement propice à l’entretien de sa pratique méditative.

Découvrir la méditation de Pleine Conscience

Les cercles du demi-sourire s’ouvrent aussi à tous ceux, hommes ou femmes, adultes ou enfants, qui aspirent à vivre l’expérience de la méditation et à connaître les bienfaits de la Pleine Conscience.

 

Découvrir / Revisiter

Les cercles de pleine conscience

Nouvelles dates 

Un programme de découverte ou un programme d’approfondissement de la pleine conscience . Des échanges avec d’autres pratiquants de la méditation.

 

 

Se retirer / Pratiquer

 Les journées du demi-sourire 

En préparation pour 2021

Des journées: oui, des week-ends: non, des séminaires non, des rendez-vous réguliers où se retirer, méditer, échanger entre pratiquants de la Mindfulness et approfondir sa pratique médidative, sous conditions de sécurité.

Marche / Méditer

Nouvelles dates

des marches du demi-sourire

Des marches méditatives dans le parc du Jardin des Plantes de Nantes. Ouvertes à tous, dans le respect des normes de sécurité!

Petit récit explicatif en forme de demi-sourire
Par Catherine Muzellec, Instructrice Mindfulness, initiatrice des cercles du demi-sourire
Alors que j’étais alitée, malade, soignée pour un lymphome, il y a quelques années, j’ai touché une intuition, qui, depuis, nourrit mon existence.

C’était un jour, pas comme les autres, où une conjonction de circonstances a mis au monde une révélation qui, peu à peu a maturé.
Je devais, le lendemain de ce fameux jour, me rendre à ma quatrième chimiothérapie. J’avais déjà connu les affres du traitement, la perte des cheveux, l’extrême fatigue, le changement du regard de mes proches qui parfois voyaient en moi une condamnée en sursis, la solitude face à l’inconnu …
Je savais que chaque instant, chaque jour, chaque semaine qui suivaient la chimio étaient différents. Aussi me réservais-je la courte période d’amélioration de mon état général avant la chimio suivante, pour partager des expériences avec mes plus jeunes filles alors âgées de 10 ans.

Cette fois, une après-midi patinoire avait été envisagée. Je croyais que ma qualité de patineuse expérimentée me protègerait, que je saurais écouter mon corps et mes limites… Mais la mauvaise chute du dernier tour de glace, eut raison de mon ambition de maman intrépide. L’annonce, aux urgences, de la fracture de mes deux têtes radiales eut l’effet d’une onde de choc!

Ainsi, j’étais cette femme sans cheveux qui allait demain, subir sa quatrième chimio avec un plâtre à chaque bras…!! Pouvait-il y avoir plus improbable situation?

C’est au moment où je réalisais ma pitoyable condition, qu’un rire refuge, un rire pour rester maître chez soi, surgit des profondeurs de moi. Si je pouvais en rire, là, c’était avant tout pour ne pas en pleurer. À ce stade d’éclat de rire, seul le tourbillon de sensations contradictoires se manifestait.
En réalité, la sauvegarde face à l’adversité renversante était en jeu dans ce gloussement sonore (avec fracture des deux bras sur fond de chimiothérapie)! Adversité dont je pouvais craindre qu’elle ne m’engloutît bientôt.  Ce rire a tout naturellement laissé place aux larmes.

Ne pouvant plus agir sur le monde, ni m’en échapper – et pour cause – une œuvre plus profonde prit le relais. J’allais apprendre à regarder le gouffre; à faire face à la douleur et à la souffrance qui l’accompagnaient. M’engager à voir, avec pleine conscience, la faille béante de ma vulnérabilité… Enfin je l’osais.

C’est alors que s’est imposé un demi-sourire, tout en subtilité. Oui j’étais plus mal que je ne l’avais jamais été. Oui mon humble humanité touchait sa limite, et pourtant, au lieu de dépérir en ce lieu, je goûtais à une source jusqu’alors malmenée, délaissée, oubliée. Depuis quelques années, pratiquant la méditation, je m’intéressais à l’éveil des consciences de manière plus ou moins intégrée. J’avais l’intime conviction qu’il était possible de s’extraire de la souffrance en pratiquant la méditation. Je découvris que même là, au cœur de cette tourmente, je pouvais sourire doucement en inspirant, en expirant… j’étais toujours en vie, mon cœur battait, j’accueillais l’inacceptable.

Et le demi-sourire naissant au cœur de cette qualité de présence ouverte, s’est lentement imposée comme une pratique au jour le jour, une pratique de pleine conscience. Conscience de l’ombre et de la lumière; conscience de la souffrance et tout autant d’une issue favorable possible. «Sourire à moitié», comme le dit Christophe André.

La maladie et les soins prodigués ont porté leurs fruits. Actuellement j’ai retrouvé l’équilibre de ma santé et je ressens beaucoup de gratitude quand je revisite cette période de vulnérabilité absolue. Parce que je m’étais engagée à cultiver la pleine conscience, le demi-sourire s’est révélé comme une source d’inspiration, pour oser vivre ma vie quelles que soient les circonstances.
Voici pourquoi ce site porte ce nom.
L’expression «demi-sourire» et sa pratique, je les dois au maître Zen Thich Nhat Hanh, du village des pruniers. Pour cet enseignant de pleine conscience, l’attitude qui consiste à élargir sa conscience au-delà de la souffrance en s’ouvrant par le coeur aux autres facettes de la réalité, est essentielle.
J’ai choisi le terme et la forme du cercle pour que chacun des participants se trouve à égale distance de la source bienfaisante, de cette claire conscience du cœur et de l’esprit réunis. Pour que chacun participe à l’enseignement de tous.
Les cercles du demi-sourire constituent un modèle de transmission singulier que nous découvrirons au fur et à mesure du développement de l’aventure humaine que soutient ce site.
Nous le savons, et les neuro-sciences nous le confirment : « Tout ce que nous répétons, pratiquons, se renforce ! *»
* Jean-Philippe Lachaud « Le cerveau attentif » Odile Jacob 2011